Un nouveau système européen MUSIS (Multiuser Satellite Imagery System) avec des capacités optique et radar devrait à terme remplacer tous les satellites actuellement en exploitation : Helios, COSMO-SkyMed, SAR-Lupe, Pléiades. En 1962 le premier exemplaire de la version KH-4 des Corona est lancée. Le satellite Hélios-2A a été lancé en décembre 2004. [57]. Alors que l'ère spatiale n'a pas encore débuté, l'organisme de recherche militaire américain Rand Corporation réalise en 1954 une étude démontrant la faisabilité d'un satellite de reconnaissance qui serait équipé d'une caméra de télévision et qui transmettrait par radio les photos réalisées. La charge utile de ces satellites permet l’acquisition d’images à très haute résolution dans les domaines visible et infrarouge (de jour et de nuit) et dans une variété de modes de prise de vue permettant de répondre à un large spectre de besoins. Tirant les leçons de ce conflit, la Bundeswehr a commandé et déployé entre 2006 et 2008 5 satellites de reconnaissance radar SAR-Lupe fournissant des images caractérisés par une résolution spatiale de 1 mètre. Cette version se caractérise par l'emport de deux caméras qui permettent de réaliser des images tridimensionnelles avec une résolution spatiale de quelques mètres[2]. Le programme militaire français Hélios-2, toujours dans le domaine optique (un satellite dérivé de la plate-forme civile Spot) est aujourd’hui en orbite. En utilisant les connaissances technologiques accumulées dans le cadre du programme spatial d'observation civil Spot la France développe dans les années 1980 ses premiers satellites de reconnaissance optique en orbite héliosynchrone. Premier élément de la composante spatiale optique, le satellite d'observation militaire CSO-1 a été placé sur orbite avec succès. La France s’apprête à mettre en orbite le CSO-1, un satellite de défense nouvelle génération. Un satellite de reconnaissance, ou satellite espion (en langage populaire), est un satellite artificiel utilisé pour des applications militaires ou de renseignement. Ingenio (en espagnol ingénu) ou SEOSat/Ingenio (Satélite Español de Observación - Satellite espagnol d'observation) est un satellite d'observation de la Terre espagnol dont le lancement est planifié en 2019. Les satellites de ce type collectent généralement des informations sur les installations civiles et militaires d'autres pays au moyen d'un système optique ou radar pour des observations tous temps (à travers les nuages) ou de nuit. Le rover Perseverance a produit de l’oxygène sur Mars, [REPLAY] 23/11 - Conférence de presse avec Thomas Pesquet depuis la Station spatiale internationale, Catalogue des capacités de l'industrie spatiale française, Enquête nationale sur la filière aéronautique & spatiale en France. Airbus Defence and Space France est chargé de la conception et de la réalisation des satellites (intégrés sur le site de Toulouse), tandis que Thales Alenia Space France fournit l’instrument optique. Florence Parly, ministre des Armées, se félicite du succès du lancement du satellite d’observation militaire CSO-2 (composante spatiale optique). Les satellites CSO disposeront d’une capacité inédite de contrôle d’orbite autonome à bord pour les fonctions de maintien à poste. A compter de 2020, un autre exemplaire (CSO-2) sera lancé. Plus de 60 exemplaires de la KH4 répartis en plusieurs versions de plus en plus performantes seront lancées jusqu'en 1972. Au début de l'ère spatiale les images sont enregistrées sur des films argentiques qui sont récupérées lorsqu'une capsule détachable ou le satellite revient au sol. Avec le lancement du premier KH-11 Kennen en 1976, les États-Unis abandonnent le système des capsules de retour. À l'époque de la conception du satellite, le gouvernement américain a décidé que la Navette spatiale américaine, en cours de développement, serait chargée de placer en orbite l'ensemble des satellites américains en particulier les satellites militaires les seuls justifiant le cout énorme de ce projet. Le programme a probablement été annulé pour cause de qualité insuffisante des photographies. En parallèle les militaires se fournissent en partie sur le marché de l'imagerie spatiale civile qui met désormais à disposition des photos ayant une résolution optique de 80 centimètre (Satellite Ikonos de la société Digital Globe). Un satellite militaire français a repéré des débris dans la nouvelle zone de recherche de l'avion disparu, à 2.500 km des côtes australiennes. Pléiades est un couple de deux satellites optiques d'observation de la Terre. La NRO fait développer le satellite de reconnaissance Quill qui expérimente le recours à un radar à synthèse d'ouverture. Le gouvernement américain décide de suspendre définitivement les vols de reconnaissance au-dessus du territoire soviétique. Cette nouvelle donne, qui n'est pas portée à la connaissance de la NASA à cause du secret entourant le programme des satellites de reconnaissance, contribuera à réduire la viabilité économique de la navette spatiale[6]. Le CNES et ses partenaires internationaux, Contrat d'objectifs et de performance Etat-CNES, Bilan des émissions de gaz à effet de serre du CNES, CNESMAG 87 - Exploration : changement d'échelle, CNESMAG 86 - Taranis : la face cachée des orages, CNESMAG 85 - Origines de la vie : l'ultime recherche, CNESMAG 84 - Biodiversité : le temps de la résilience, CNESMAG 83 - Agriculture : observer pour optimiser, CNESMAG (hors-série) - Space Climate Observatory (SCO) : la data au service du territoire, CNESMAG 82 - Télécommunications spatiales : bienvenue dans une nouvelle ère, CNESMAG 81 - Le vent et les vagues : un couple énigmatique, A qui appartient l'espace : l'esprit des lois, ActInSpace : créer son entreprise grâce au spatial, La Terre vue de l'espace - 30 ans d'innovation, SpaceGate - L'actualité spatiale propulsée par le CNES. Les deux premiers satellites Satellite Data System (SDS) sont lancés la même année et sont depuis régulièrement renouvelés. Pour accroitre encore la résolution certains d'entre eux emportent suffisamment d'ergols pour abaisser fortement leur orbite au-dessus de zones présentant un intérêt militaire particulier. En 1990 un satellite est placé en orbite par la navette spatiale américaine dans le cadre de la mission STS-36. Une consommation importante d'énergie et une résolution faible ont longtemps freiné l'utilisation de ce type de satellite. Les satellites pourraient être lancés vers 2022[59],[60]. Le satellite circule sur une orbite plus haute que ses prédécesseurs (périgée de 300 kilomètres) ce qui prolonge sa durée de vie qui atteint la dizaine d'années mais limite la résolution spatiale à une quinzaine de centimètres malgré la taille de son miroir[7]. Ce satellite utilise un télescope de même diamètre que le KH-7 mais les caractéristiques de l'optique et du système de traitement de l'image lui permettent d'atteindre une résolution spatiale de 10 cm qui ne sera dépassée qu'en 1984[4]. En 1999 les États-Unis lancent le programme Future Imagery Architecture (FIA) dont l'objectif est de développer de nouveaux satellites de reconnaissance optique et radar américain qui doivent remplacer à la fois les KH-11 et les Lacros. Cette technique est rapidement abandonnée par les États-Unis pour la transmission des données par voie hertzienne après numérisation des films avant le passage à la prise d'image numérique. Les satellites sont de conception identique. Deuxième satellite de nouvelle génération pour le renseignement français. Ce 29 décembre 2020, le lanceur Soyouz a parfaitement réussi sa mission depuis le Centre spatial guyanais, mettant en orbite le satellite d'observation militaire français CSO... Les satellites CSO (Composante Spatiale Optique) du programme MUSIS (Multinational Space-based Imaging System) sont des satellites d’observation militaire dédiés à la Défense française et à ses partenaires. Le satellite Gambit circule sur une orbite comprise entre 110 et 280 km et utilise un miroir de 1,2 mètre de diamètre[1]. Depuis l'éclatement de l'Union soviétique début 1992, le pays peine à assurer une couverture continue. Il utilise un radar à synthèse d'ouverture qui permet d'obtenir à la demande, soit des images couvrant une grande surface de terrain au prix d'une résolution spatiale moyenne, soit des images très détaillées (1 mètre) de zones plus restreintes. Finalement le 10 août 1960, une première capsule est récupérée par un avion. C'est un échec lié sans doute à la défaillance du lanceur. Les satellites de reconnaissance permettent de cartographier un territoire et surtout d'identifier les installations militaires fixes, les armes et les unités militaires. Les 11 tirs suivants sont également victimes de défaillances soit durant le lancement, soit en orbite soit durant le retour de la capsule contenant le film photographique. Cette technique présente l'avantage d'obtenir des images malgré la présence de couches nuageuses. Un service créé en 2008 puis supprimé en 2009, le National Applications Office devait permettre aux autorités locales d'avoir un accès plus large à ces satellites. Sous maîtrise d’ouvrage du CNES par délégation de la DGA, ils doivent succéder au système Hélios 2 et contribuer au renforcement des capacités des forces dans le domaine du renseignement spatial, du soutien et de la conduite des opérations sur les théâtres d’engagement. En 1957, l'Union soviétique place en orbite le premier satellite artificiel Spoutnik 1. Les premiers satellites étaient financés et contrôlés par les forces armées des États participant à la course à l'espace, tous mis sur orbite grâce à une technologie militaire : les fusées servant de lanceurs sont en fait des missiles modifiés, dérivés eux-mêmes des fusées allemandes V2de la Seconde Guerre mondiale. Sa caméra de 1,3 mètres de diamètre pourrait atteindre une résolution de 0,1 mètre selon certaines sources. La première tentative de lancement du satellite de reconnaissance KH-1, a lieu le 21 janvier 1959. Le développement du segment sol mission et des chaînes de programmation mission et de traitement d’image implique plusieurs sociétés industrielles, parmi lesquelles Thalès Services, Cap Gemini et CS-SI. Les principales puissances spatiales disposent de satellites de reconnaissance qui constituent désormais un composant majeur des forces militaires modernes. Le premier satellite de ce programme civilo-militaire a été lancé le 17 décembre 2011, le second l'a été le 2 décembre 2012. Les États-Unis disposent du réseau de satellites de reconnaissance le plus complet. Le KH-11 est un engin spatial de grande taille (de 13 à 20 tonnes selon les versions) qui dispose d'un miroir primaire de 2,4 mètres de diamètre. Le nombre des satellites américains est beaucoup plus réduit mais leur capacité et leur durée de vie a pratiquement toujours été plus élevée. L'Union soviétique a ainsi lancé près de 900 satellites de ce type (soit 10 % de l'ensemble des satellites artificiels placés en orbite par les nations spatiales). Le système comprend trois satellites identiques , avec un premier lancement en 2018 , répartis sur deux altitudes différentes afin d'obtenir des images de type « très haute résolution » ou « extrêmement haute résolution ». Des agences sont chargées de leur exploitation, notamment la National Geospatial-Intelligence Agency pour l'imagerie. Fin 2017 le gouvernement allemand décide de doter l'Allemagne de satellites de reconnaissance optique en propre. Les Soviétiques dévoilent l'existence du bombardier soviétique Bison ce qui conduit certains responsables américains à penser que l'URSS dispose d'une avance significative dans le domaine de la frappe nucléaire (bomber gap). Ce dernier est utilisé pour détecter des sites intéressants que le KH-7 est chargé de photographier en détail. Des satellites militaires de reconnaissance optique CSO/MUSIS 9 avril 2018 CSO/MUSIS Les satellites CSO (Composante Spatiale Optique) du programme MUSIS (Multinational Space-based Imaging System) sont des satellites d’observation militaire dédiés à la Défense française et à ses partenaires. L'orbite est souvent polaire pour balayer toutes les latitudes. La relève des satellites d'observation optique français doit être assurée par trois satellites CSO (premier lancement en 2018) qui devraient fournir des images avec une résolution spatiale atteignant 20 cm[53]. Le deuxième projet, plus facilement réalisable à court terme est confié à la CIA. L'Union soviétique a ainsi lancé près de 900 satellites de ce type (soit 10 % de l'ensemble des satellites artificiels placés en orbite par les nations spatiales). En 1956, l'avion-espion américain U-2 réalise un premier vol de reconnaissance au-dessus du territoire soviétique. Couple de satellites optiques d'observation, le système Pléiades est capable de fournir des clichés de n’importe quel point du globe en moins de 24h. Les trois satellites CSO compléteront puis remplaceront les deux Helios II. Leur nombre a longtemps été moins élevé de leur grand rival, l'Union soviétique, du fait notamment de la différence de durée de vie. Celui-ci est réorganisé et subdivisé en trois sous-projets : un satellite de reconnaissance transmettant les photographies numérisées par radio, un satellite ayant recours à des films photographiques renvoyés au sol par des capsules et un satellite d'alerte avancée. Le 17 Mars 2018 à 15h10, la Chine a procédé à son huitième lancement spatial de l'année et a placé en orbite le quatrième satellite militaire optique de la constellation LKW. La Russie utilise encore en partie la technique des films argentiques. Gros plan sur un engin aussi novateur que secret. Les autres nations spatiales ont progressivement développé leur propre flotte de satellite de reconnaissance soit optique soit radar soit les deux : Chine (1974), France (1995), Japon (2003), Israël (2003), Allemagne (2006), Italie (2007). L'Italie dispose d'un droit d'accès aux images produites par cette série en échange de la possibilité pour les militaires français d'accéder aux images radar produites par la série des 4 COSMO-SkyMed lancés par les italiens entre 2004 et 2010. Le président américain Eisenhower propose en 1955 aux dirigeants soviétiques que le niveau d'armement des deux pays soit contrôlé par des vols de reconnaissance de l'autre partie (projet Open Skies), mais cette proposition est rejetée. Les principales puissances spatiales disposent de satellites de reconnaissance qui constituent désormais un composant majeur des forces militaires modernes. Les observateurs supposent qu'il s'agit de l'unique exemplaire d'une version furtive du KH-11 baptisée Misty et restée sans suite. Les données au cours du vol effectué en 1964 ne sont pas jugés exploitables. Sur la base de ce rapport, l'Armée de l'Air américaine lance le programme de satellite de reconnaissance WS-17L. Le programme est remporté par la société Boeing. Le satellite de reconnaissance militaire CSO-1 a été lancé le 19 décembre 2018 depuis Kourou. Les satellites de reconnaissance par pays, Développement de satellites de reconnaissance radar, Le satellite de reconnaissance radar Lacros, Satellite Observation - Observing Earth Observation satellites, Blog Satellite Observation - Observing Earth Observation satellites, Membrane Optic Imager Real-Time Exploitation, Defense Advanced Research Projects Agency, Chronologie des satellites de reconnaissance américains, Rapport d'information de l'Assemblée Nationale, Histoire des satellites SIGINT américains en orbite haute, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Satellite_de_reconnaissance&oldid=178046843, Article contenant un appel à traduction en anglais, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, 1 caméra panoramique par satellite (Focale: 0,6, Première série de satellites de reconnaissance américains. Le gouvernement américain décide de lancer la construction de deux nouveaux KH-11 (bloc 4) qui seront lancés respectivement en 2011 et 2013. Celle-ci se détache du satellite, réduit sa vitesse, pénètre dans l'atmosphère puis une fois ralentie déploie son parachute et est récupérée en vol par un avion équipé d'un dispositif de capture. Le satellite militaire d'observation terrestre émirati FalconEye a été placé sur orbite dans la soirée du 1er décembre 2020 par une fusée Soyouz partie du pas de tir de Sinnamary, près de Kourou, en Guyane. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le premier exemplaire de la série des KH-8 Gambit 3 est lancé en 1966. Premier satellite utilisant un radar à synthèse d'ouverture. Contrairement aux satellites SAR-Lupe tous identiques, les satellites SARah sont de deux types ce qui permet d'améliorer la résolution spatiale qui est portée à 35-40 centimètres. Le satellite circule sur une orbite relativement élevée (périgée de 430 à 700 km selon les satellites) et a une durée de vie de 9 ans. Ceci explique en grande partie le nombre très élevé de satellites lancés par l'Union soviétique. Déployé à 700 km d’altitude, il est doté d’une résolution à 0,7 m. Satellite dual (à destination civile et militaire). Les satellites d’observation optique Hélios 2A et 2B, mis en orbite en 2004 et en 2009, ont marqué un saut capacitaire important par rapport à leurs prédécesseurs [Hélios 1A et 1B], avec notamment une amélioration notable de la résolution des images prises et une capacité d’observation infrarouge. Il s'agit de répondre aux besoins du service de renseignement allemand, le BND (Bundesnachrichtendienst) qui souhaite en finir avec la dépendance vis-à-vis des moyens de reconnaissance des nations alliées (États-Unis, France). Le Lacros (rebaptisé par la suite Onyx), qui pèse une quinzaine de tonnes, est construit par Martin Marietta. En 1988 les États-Unis lancent leur premier satellite de reconnaissance radar opérationnel. En 2013 l'Armée allemande a passé commande d'une constellation baptisée SARah composée de trois satellites d'environ 2 tonnes destinés à remplacer les SAR-Lupe dont la durée de vie opérationnelle théorique s'achève en 2015-2017. En 1967 le premier exemplaire de la famille KH-7 Gambit est placée en orbite[3]. Sur le plan militaire ce lancement démontre que l'URSS peut construire des missiles balistiques intercontinentaux qui pourraient détruire la défense américaine par une frappe surprise. Ses images sont exploitées par les forces armées françaises mais des partenariats ont également été noués avec l’Espagne et la Belgique.