La révolution culturelle fut déclenchée par Mao Zedong en 1966 afin de purger le Parti communiste chinois de ses éléments réformistes et de renouer avec la voie révolutionnaire. Il s’agit de développer et d’adhérer à des théories religieuses qui aient des caractéristiques chinoises. Il s'y présente à la fois victime et coupable. Une campagne se prépare contre lui, accusé de s'être servi des idéaux réactionnaires de Confucius. », a political movement that produced unprecedented social divisions, mass mobilization, hysteria, upheavals, arbitrary cruelty, torture, killings, and even civil war. Il peut être tenu compte de la seule bonne conduite politique ou bien de l'origine sociale avec les enfants issus des « cinq Espèces rouges » : fils de paysans pauvres, d'ouvriers, de martyrs, de soldats et de cadres révolutionnaires[25]. Sa mort et les circonstances qui l'entourent ne furent cependant dévoilées par la presse chinoise qu’en 1972. Mao convoque Kuai Dafu, le chef des gardes rouges de l'université de Pékin. En 1979 des zones économiques spéciales sont ouvertes, des entreprises étrangères peuvent s'y installer. Lancée en 1966, la révolution culturelle en Chine part du débat ouvert autour d'une pièce de théâtre accusée de réhabiliter les adversaires du maoïsme. Les foyers étaient alors vandalisés ; 150 000 logements furent confisqués rien qu'à Shanghai[32]. Olivier COMPAGNON, L'objectif est de mobiliser les masses et surtout la jeunesse qui est encadrée par les Gardes rouges. Youqin Wang, « Trouver une place pour les victimes. L'historien britannique Rana Mitter (en) indique que la nécessaire mémoire s'est développée lors de la démocratisation des gouvernances en « Allemagne de l’Est, à Taïwan ou dans l’Afrique du Sud postapartheid »[64]. Le sexe est banni. Des modérés comme Liu Shaoqi, Zhou Enlai et Deng Xiaoping sont publiquement pris à partie. Puis, une fois les gardes rouges neutralisés par l'armée, une fraction très importante de la jeunesse urbaine subira le même sort durant les dix années suivantes (les zhiqings). Un des plus graves problèmes de la révolution culturelle naquit de l’animosité d’une partie des masses urbaines envers de nombreux cadres petits et moyens. Cependant, les gardes rouges se divisèrent rapidement selon leur degré de radicalité et s'opposèrent même de façon violente[26]. Le journaliste chinois Yang Jisheng précise que Liu Shaoqi, prenant conscience des conséquences de la Grande famine, dit à Mao : « Avec autant de morts de faim, l'Histoire retiendra nos deux noms et le cannibalisme sera aussi dans les livres »[16]. La Chine est un géant : couvrant quelques 9 677 009 km2, elle est la plus grande puissance démographique du monde, avec plus d'1,3 milliard d'habitants. 18 août 1966 - 27 janvier 1968 Révolution culturelle en Chine populaire Le 18 août 1966 débute la Révolution culturelle prolétarienne. For many of them there may be reasons to think positively of him. Pourtant, il existe quelques travaux de recherche et des témoignages rédigés par des Chinois hors du contrôle du régime communiste, à Hong Kong et à Taiwan, mais aussi sur le continent[20]. Le groupe d'extrême-gauche de Wang Li est éliminé. Une part significative des attaques des gardes rouges portent sur l’adultère et des comportements qualifiés d’immoraux. Liu Shaoqi est accusé de « suivre la voie capitaliste », il est rétrogradé dans la hiérarchie du parti en août 1966. Après le « contre-courant de février », Mao donne à nouveau son soutien au début de 1968 aux groupes révolutionnaires. Le Congrès national populaire élit alors Liu Shaoqi comme successeur de Mao Zedong. Selon Lin Biao, 400 000 militaires sont affectés à ces tâches. Le prétexte au déclenchement de la révolution culturelle a été une pièce de théâtre parue en 1961, La Destitution de Hai Rui, de Wu Han, historien et vice-maire de Pékin. Car « ce n'était pas que des cris et des gens mobilisés de façon incompréhensible. Le 9e congrès du PCC, réuni le 24 avril 1969, entérine la purge et la réorganisation du parti. there is a vast majority of people in China who not only remember the era of Mao as 'the good old days', but who also like and admire the man. Souvenirs de la révolution culturelle. Ce dernier reçoit le soutien de l'armée alors que Jiang Qing s'appuie sur les médias et la milice. Par contre, l'armée n'apporte pas son « soutien à la gauche maoïste », jugée sectaire et trop radicale, et préfère protéger les « groupes rebelles conservateurs » proche du pouvoir. Ils commencèrent en distribuant des prospectus qui expliquaient leur objectif de développement et de renforcement du socialisme et en affichant publiquement des noms de prétendus contre-révolutionnaires. Aujourd'hui, la Chine est considér L'ancienne Garde rouge Nie Yuanzi considère que le Parti communiste chinois est responsable de la révolution culturelle. « RÉVOLUTION CULTURELLE EN CHINE, en bref », Encyclopædia Universalis [en ligne], Les rapports entre le mouvement et la personnalité de Mao ont également attiré l'attention d'universitaires. Des membres des « cinq catégories noires » ont été largement persécutés et même tués. En revanche, les forces armées continuent d'être soumises au comité central (article 15). Il s'agit non plus de contrôler, mais d'éradiquer le christianisme et toute autre religion. Ainsi la photographe Hou Bo est accusée d'être contre-révolutionnaire, Jiang Qing lui reprochant notamment ses photographies du président de la république populaire de Chine, Liu Shaoqi tombé en disgrâce. Les « gardes rouges », groupes de jeunes Chinois inspirés par les principes du Petit Livre rouge, deviennent le bras actif de cette révolution culturelle. Cependant, le désaccord entre Mao et Liu (et Deng) devenait plus aigu, en particulier sur l'appel de Mao à la poursuite des lutte des classes[13],[14]. Deng Xiaoping est de nouveau purgé, il est démissionné du bureau politique le 7 avril. En février 1967, Chen Yi[38] et le maréchal Ye Jianying critiquent ouvertement la révolution culturelle[39]. Il quitte alors Pékin et se réfugie dans le sud du pays sous la protection d'un chef militaire qui lui est favorable[62]. La Révolution culturelle a duré dix ans, de 1966 jusqu'à la mort de Mao Zedong, en 1976. Pour remplacer ces « vieilleries », huit opéras et ballets sont institués. En 1966, Mao lança la Révolution culturelle, qui lui permit de revenir au pouvoir en s'appuyant sur la jeunesse du pays et en attaquant les élites moyennes alors en poste. Le texte exprime ainsi la « contradiction fondamentale » de la révolution culturelle prise entre la spontanéité des masses et l'autorité de l'État[28]. Les estimations du nombre de morts dans la révolution culturelle varient considérablement, allant de centaines de milliers à 20 millions[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7]. Très peu de gardes rouges ont pris la décision d'expliquer leurs attitudes et d'assumer cette période, préférant se protéger dans le silence[117]. Les gardes rouges furent rejoints par les exclus du parti, les ouvriers précaires et quelques cadres opportunistes[27]. À l'automne 1973, les radicaux perdent le contrôle des campagnes et Zhou Enlaï peut alors « critiquer et rejeter l'héritage de la révolution culturelle » et met à son tour en accusation les radicaux[58]. (1960), Mao Zedong lance, lors de l'été de 1966, une « grande révolution culturelle prolétarienne » censée représenter une nouvelle étape de développement dans l'histoire du pays. Il applique et défend avec la plus grande loyauté et la plus grande fermeté la ligne révolutionnaire prolétarienne du camarade Mao Tsétoung. Ces oppositions au sein du parti communiste décident Mao Zedong à enclencher la révolution culturelle[18]. Les réformateurs sont limogés dont le secrétaire général du Parti communiste chinois ; Zhao Ziyang[129]. Selon l'historiographie chinoise, la révolution culturelle commence en 1966 et s'achève à la mort de Mao Zedong en 1976. L'effondrement du barrage de Banqiao, l'une des plus grandes catastrophes technologiques du monde, a également eu lieu pendant la révolution culturelle[8],[9],[10]. Phillip Short soutient que cette dernière comportait des éléments apparentés à une forme de culte religieux. Le 17 mai 2016, Le Quotidien du Peuple sort du silence. Although there is evidence that much of the destruction of religious institutions during the Cultural Revolution was in fact actually carried out by Red Guards of Tibetan ethnicity, it has since been laid entirely at the Chinese door. Cependant, il devient de plus en plus impopulaire dans l'armée et se heurte à l'hostilité de Zhou Enlai. À Pékin, les églises chrétiennes sont fermées, les religieux chinois emprisonnés et les religieux étrangers expulsés. Le 22 juillet 1967, Jiang Qing, soutenue par Mao, demande aux gardes rouges de prendre la place de l’Armée populaire de libération quand cela devient nécessaire pour protéger la révolution culturelle. De plus, l'armée lui apporte son soutien inconditionnel avec Lin Biao à sa tête. Les chercheurs ont souligné qu'au moins 100 000 à 200 000 personnes se sont suicidées au début de la révolution culturelle[67],[69]. La plupart de ceux considérés comme contre-révolutionnaires furent exécutés en public à titre d’exemple ou exilés dans des camps de travail, où les morts à la suite de mauvais traitements étaient légion. Il y a 50 ans jour pour jour, Mao Zedong lançait la « Grande Révolution culturelle prolétarienne » par la circulaire du 16 mai 1966, plongeant le pays dans plusieurs années de chaos, dont le nombre de victimes est aujourd’hui estimé à au moins 1,7 millions de morts. Des prêtres catholiques qui refusent d'abjurer leur foi sont emprisonnés, torturés et exécutés[104]. Le mouvement s'étend à tout le pays à travers les organisations révolutionnaires. Élargissez votre recherche dans Universalis. Les affrontements entre factions, ou « Wudou (en) », étaient des conflits entre factions (principalement parmi les gardes rouges) qui ont commencé à Shanghai et se sont ensuite étendus à d'autres régions de la Chine. Il causa une grande famine et la mort de 20 à 40 millions de personnes entre 1959 et 1962. Chinois, encore un effort pour être révolutionnaires ! © 2021 Encyclopædia Universalis France.Tous droits de propriété industrielle et intellectuelle réservés. Pour Roderick MacFarquhar et Michael Schoenhals (en), le mouvement n'est ni une guerre faite pour imposer la pureté idéologique ni une simple lutte de pouvoir visant à éliminer les rivaux de Mao. Cet article est rédigé sous forme dune courte dissertation, non parfaite, mais contenant de nombreuses informations qui vous seront sûrement utiles, pour mieux comprendre et connaître les événements qui se sont déroulés en Dans son éditorial, le journal prend position contre la révolution culturelle : « L’histoire a bien montré que, dans la pratique comme dans la théorie, la révolution culturelle a été une erreur totale, en aucun cas elle n’est et ne peut être vue comme une révolution ou un progrès social »[120],[121]. La nouvelle vie culturelle du pays est organisée autour de cette production[108]. Donc la « responsabilité de ce désastre » ne relève pas de la seule Bande des Quatre, contrairement aux allégations du parti en 1980[118]. Selon le sinologue Jean-Luc Domenach, il s'agit essentiellement de l'épuration de « l'appareil rural ». Le sinologue Simon Leys considère que son accession avec comme seule raison d'être mariée à Lin Biao est la preuve de la « décadence du régime »[54]. Mao, qui n'en veut pas, élimine Chen Boda et se met à soupçonner Lin Biao de vouloir hâter la prise de succession. Portrait d'un peuple en lutte pour sa survie. De 1968 à 1969, le « nettoyage des rangs de classe (en) » a eu lieu, qui a entraîné la mort d'au moins 500 000 personnes[79],[95]. Il s’agit de développer et d’adhérer à des théories religieuses qui aient des caractéristiques chinoises. En décembre 1978, Deng Xiaoping est devenu le chef de file suprême de la Chine et a lancé le programme historique « Réforme et ouverture »[127]. Elle était efficace et, d'ailleurs, on y a cru dans le monde entier. L'armée intervient massivement contre les rebelles maoïstes et les étudiants retournent en cours à la fin de 1967. Il s’agit de développer et d’adhérer à des théories religieuses qui aient des caractéristiques chinoises. Sur la nature de la révolution culturelle, plusieurs écoles de pensée ont vu le jour. Dès le 3 février, à la faveur des affrontements entre les partisans de Deng Xiaoping et de Jiang Qing, le ministre de l'intérieur Hua Guofeng prend le pouvoir et devient premier ministre.