30.52-32.56), c’est basé sur l’appel ou la persuasion de l’Unique en qui on doit croire (34.60) ». Dans le reste du sermon, Augustin attire l’attention sur le fait que nous avons reçu la iustitia de Dieu comme gratia et que Dieu œuvre en nous. Cette exégèse est évidemment caractéristique de la plupart des écrits anti-pélagiens et des sermons situés dans la même période (les Sermones 143 ; 306 ; le Tractatus 53). Ce verset ne se trouve pas dans le s. 143,2, bien que Pierre-Marie Hombert est enclin à argumenter que celui-ci contient l’idée que les gens ne devraient pas se glorifier dans leur propre iustitia ou prétendre qu’ils sont sans péché. supra), une référence qu’Augustin mentionne lui-même dans le Contra Iulianum opus imperfectum (429/430). Gert Partoens (ed., introd. Augustin déclare explicitement que la iustitia n’est pas le résultat du libre arbitre humain et que tout est reçu de Dieu. Dans le passé, pour ceux qui n’ont jamais vu ce que les fidèles voient maintenant (par exemple, l’œuvre du Christ à la conversion des gentes), la foi était quelque chose de grand et de louable. Selon Augustin, Il l’a fait pour que la personne humaine ne pense pas que la foi en tant que telle est une capacité du libre arbitre et qu’elle n’a pas besoin de l’aide de Dieu. Dans le contexte plus large de Jean 6,44, il insiste sur le fait que ce que les croyants atteignent dans cette vie est toujours le résultat de la foi. Une étude attentive de ces deux versets nous permettra de détecter les similarités et les différences entre les écrits antérieurs et postérieurs à 411/412, ainsi que ce qui sépare les différents genres de textes composés par Augustin (spécialement les sermons et les traités anti-pélagiens) à propos d’un aspect spécifique de la doctrine augustinienne de la grâce : le statut de la foi. Ils ne sont donc plus des esclaves, comme ils l’étaient autrefois sous la loi. Augustin fait allusion ici à Jean 6,66. Augustin déclare que les personnes humaines deviennent les enfants de Dieu par la grâce de l’adoption – en contraste avec le Christ, qui est Fils de Dieu par nature. Pour cette raison, la personne humaine peut seulement devenir un enfant de Dieu par la grâce43. Le traitement du medicus (le Christ) est administré et, dans ce sens, il relève d’une initiative divine. Augustin, ep. Selon Augustin, les « pélagiens » déclarent faussement que la grâce est accordée en fonction du mérite. L’équilibre entre les dimensions divines et humaines de la foi est également évident quand Augustin déclare plus tard dans un sermon que ceux qui croient que le Fils est égal au Père seront attirés vers le Fils par le Père. 40 Augustin, ep. La gratia fidei est traitée dans les deux genres de la même manière, dans le cadre de son exégèse du verset. Elle est offerte par la grâce de Dieu à travers le Christ, comme on peut le lire dans Jean 1,1245. 54 Augustin, c. ep. Les impii sont assis sur la main gauche. Saint Augustin est le seul Père de l'Église qui ait donné naissance à un tel système. 26.3). Goulven Madec) (Paris, 1996), 217-245. 10 Rebillard : -, Gryson : -, Hombert : -. Augustin a donc établi un équilibre entre l’initiative divine et la réponse de la libre volonté humaine. 12 Augustin, Io. S. Augustin met ses connaissances au service de la doctrine de la vérité, de la théologie au sens propre qui est la connaissance du Dieu un et trine (trinitaire). Ceux-ci sont pardonnés par le baptême. A digital resources portal for the humanities and social sciences. La basilique, qui se dresse sur une colline, surplombe la basilique de la Paix que Saint-Augustin a construite, où il a prêché ses homélies et fondé sa communauté religieuse. « Fides igitur ad Christum nos trahit, quae nisi desuper gratuito munere nobis daretur, non ipse diceret : nemo potest uenire ad me, nisi Pater, qui misit me, traxerit eum [Jean 6 :44] » [CSEL 57 :185/16-18]. : A Case Study of Augustine’s Doctrine of Grace », Sancti Aurelii Augustini. [CChrSL 35:88/1919-1920]. 57 Augustin, ep. Porro si poetae dicere licuit : trahit sua quemque uoluptas, non necessitas, sed uoluptas ; non obligatio, sed delectatio, quanto fortius nos dicere debemus trahi hominem ad Christum, qui delectatur ueritate, delectatur beatitudine, delectatur iustitia, delectatur sempiterna uita, quod totum Christus est ? Sermones CLI-CLVI, [CChrSL 41Ba], (Turnhout, 2007), xix. Il n’aimait pas l’école et ses brutalités. Où était chez Saul – le persécuteur des chrétiens – la bonne volonté qui méritait sa conversion ? Dans les six premiers chapitres de son livre, il passe en revue ce que saint Augustin a pensé de l'autorité, de la loi, de la justice, de la patrie, de la guerre, des rapports de l'Eglise et dé l'Etat, de ces grands problèmes qui sont essentiels à la vie des peuples et qui se posent toujours d'une façon nouvelle, à mesure que changent les idées et les mœurs. Augustin ajoute que les chrétiens sont des gens qui sont venus à la foi et qui marchent dans la foi, bien qu’ils sont faibles et soumis à la tentation.