Assis pour l’éternité à la droite de Maradona au paradis des buteurs faits main, Vata continue de clamer qu’il a envoyé Benfica en finale… grâce à un coup d’épaule. J’aurais voulu qu’il m’explique ça, mais il ne l’a jamais fait. Si tu reviens sur une décision que tu n’avais pas prise en te faisant influencer, alors là ce n’est pas bon.   ", A chaud, l’inénarrable président olympien avait offert une déclaration mythique aux journalistes, très souvent exhumée – et déformée – après l’affaire VA-OM: "Manager l’environnement d’une coupe d’Europe, je n’avais pas compris. Nous sommes à la 52e minute. Moi, maintenant encore, je pense à ce match-là. L’arbitre n’a pas vu cette faute comme il n’a pas vu le ballon rebondir sur la main de Vata.» Et si en 2029, Raymond Domenech justifiait la main de Thierry par un tirage de maillot d’un farfadet irlandais que personne n’aurait vu pénétrer sur la pelouse du Stade de France? […] J’ai encore continué un an après, je voulais prouver que j’étais bien dans ma tête et que j’étais encore un bon arbitre. De l’engagement, mais ce qu’il faut, dans les règles. Une affaire de mains que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Alors qu’un homme seul, c’est facile, il ne sait pas se défendre. Vata crucifie l’OM (demi-finale retour de la C1 1990) L’OM n’a toujours pas oublié. Benfica, OM. J’ai d’ailleurs été élu meilleur arbitre de l’année en Belgique pour la huitième fois en 1991. Tu vas dire au hasard qu’il y avait main quand tu ne l’as pas vue? Il n’y avait pas de brutalité dans le match. OM-Benfica 1990 : la main de Vata ou comment Bernard Tapie a compris. ", Mais la bouée de sauvetage de Marcel Van Langenhove, plus que cette récompense, a été son autre activité: en plus de l’arbitrage, le Belge tenait dans sa petite ville de Wemmel, en périphérie de Bruxelles, une épicerie. "J’en veux à Vata, c’est normal, concède-t-il. Vingt ans après la terrible demi-finale du 18 avril 1990, et la maudite main du diable (Vata). Autant de faces d'une même histoire qu'ici et là-bas, on se raconte encore, avec un nœud dans le bide ou un sourire en coin. Même si çe n’est que la coupe montée de toute pièce par le sosie de Ned Flanders, je prends quand même vue la situation désastreuse dans laquelle les phocéens se trouvaient en championnat. Au duel avec Eric Di Meco, l’Angolais Vata surgit sur la ligne des six mètres et propulse le ballon aux fond des filets marseillais. Mais sur ce match, il y avait peut-être dix caméras maximum, alors que maintenant il y en a vingt-cinq. Vata Matanu Garcia, bourreau de l'OM en demi-finale de la C1 en 1990 en marquant de la main pour le Benfica Lisbonne, s'est exilé en Australie. Vata 1990, la main du Diable Un jour un but – Le 18 avril 1990 à Lisbonne, l'Olympique de Marseille résiste face au Benfica jusqu'à ce qu'un remplaçant surgi … Il a interpellé le gouvernement belge, c’était presque la guerre entre la France et la Belgique…" Pour l’arbitre, la lettre du chef du gouvernement était avant tout un coup politique, et un coup de pouce à un élu du même parti: Bernard Tapie, le président marseillais, que le Belge peine encore à nommer. Pris par l’enjeu, ou trop concentré sur la conservation de son maigre avantage, l’OM bafouille son football, joue bas, et parfois avec le feu. Aktuelle News 1. De la pluie de critiques. Dans le vestiaire c'est l'apocalypse. Mais là, avec 1-0, Benfica avait assez pour passer. L’occasion pour lui de revenir sur le match Benfica-OM, sur sa décision, mais aussi sur les conséquences de cette dernière, entre menaces de mort, lettre ouverte de Michel Rocard et accusations de corruption de la part de Bernard Tapie. L’ancien officiel a accepté de témoigner pour Erreur, un documentaire sur les plus célèbres erreurs d’arbitrage de l'histoire diffusé ce jeudi soir sur RMC Sport 1 dans Transversales (21h). Non. >>Main ou épaule? "C’est un match retour de la grande coupe d’Europe, la Champions League actuelle, se souvient Van Langenhove. L’OM des années 90 a longtemps tourné autour de la victoire en Ligue des champions avant de triompher en 1993.